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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 00:00
Je me suis demandée si cela valait la peine de prendre mon blog pour un cabinet de psychanalyse (gratuit !) et de vous parler de ce qui suit, mais au vue de ce que je viens de découvrir, et comme je sais que beaucoup d'entre vous, chers lecteurs, êtes tout aussi passionnés que moi par l'écriture,  je vais tout de même vous livrer mes états d'âme qui, apparemment, n'ont rien de très révolutionnaires dans le milieu de l'écriture (autant vous prévenir tout de suite !)...

Mon roman sentimental avance bien. Même mieux que ça puisque je suis en train de rédiger l'ultime chapitre... Et là, depuis vingt-quatre heures, grosse angoisse : je suis partagée entre l'envie de finir ce roman, de le boucler, de voir apparaître le mot fin pour avoir le plaisir de le relire entièrement ; et l'angoisse de l'après-roman. Quid de la suite ? Sera-t-il réellement publié ? Que vais-je faire de mes longues soirées d'hiver sans ce merveilleux projet qui m'habite depuis maintenant bientôt deux mois ?

Alors je tente de trouver des solutions de remplacement : certainement devrais-je terminer ma nouvelle "Classe 1" lancée sur ce blog et en souffrance depuis de longues semaines... ou bien reprendre mon précédent roman qui est lui aussi mis de côté, et le retravailler à la façon dont j'ai travaillé le roman pour les EMC... Alors quoi, K.Rine, tu vois bien que tu as plein de choses à faire, crénom !

Et pourtant, non, rien à faire, je me sens insatisfaite. J'ai envie de garder encore en moi la formidable excitation de l'écriture pour les EMC : se savoir lue par des pros, ça motive sacrément, croyez-moi ! Les émotions sont très présentes, bonnes ou mauvaises, et on se sent Vivre, avec un grand V ! Et là, avec le mot "fin" qui s'approche inexorablement, je me sens inutile.

Oui, je sais : va falloir retravailler le premier jet, corriger, relire 20 000 fois, argumenter certains choix, peut-être modifier des parties du texte, mais la part de création est terminée. Le plaisir de faire découvrir mon histoire à mes lecteurs du moment va disparaître. Et déjà, bêtement, je sens que ce livre n'est plus à moi. Attention : ce n'est pas un déchirement ou une souffrance quelconque. Je dirais même que c'est apaisant de savoir que ce travail semble plaire et va passer à présent (je l'espère !) dans d'autres mains, sous d'autres yeux. Mais je me demande quoi inventer maintenant... Et surtout, dans quel but ? Vais-je recommencer à écrire pour mes amis proches et vous, chers lecteurs de ce petit blog ? Ou autre chose de plus palpitant m'attend-il ?

Comment ça je mets la charrue avant les bœufs ? LOOL ! Non, ce que je veux juste expliquer, c'est que je vis difficilement sans projet, quel qu'il soit. Je serais sans nul doute heureuse de reprendre le chemin de mon train-train d'écriveronne du dimanche (enfin, plutôt d'un peu tous les soirs !) : ce chemin, je le connais bien et il me demande peu d'effort. Mais, bien sûr, je serais encore plus heureuse de me lancer dans une nouvelle aventure avec les EMC ! Même si je dois avouer que ces derniers temps les nuits sont courtes et les réveils difficiles ! LOL  ! Mais j'ai l'impression de vraiment profiter de la vie, c'est très chouette ! Comme m'a dit un de mes amis : "Tu dois avoir de sacrées poussées d'adrénaline !"

Bref, quoiqu'il en soit, il va falloir que je me décide pour ne pas laisser la machine à écrire refroidir !

J'ai parlé de ce ressenti à Michel Champendal qui m'a promis de me donner des pistes de travail stimulantes et m'a affirmé que ce que je ressentais actuellement était classique chez n'importe quel écrivain (je vous avais prévenus : rien de révolutionnaire !). Voilà pourquoi j'ai osé vous en parler : car vous aussi, un jour, serez peut-être confronté à cette situation !

Le conseil de Michel est de me remettre très vite au travail sur un autre roman afin d'aller taper à la porte de nouveaux éditeurs, sachant qu'il ne pourra pas éditer 20 romans de moi dans sa petite maison d'éditions (comment ça "encore faudrait-il que tu en écrives 20" ? ! LOL). Et parallèlement, il me conseille aussi de continuer à produire sur ce blog qui deviendrait une vitrine de mon écriture (c'est déjà un peu le cas, je trouve), en plus professionnelle...

Donc finalement, je ne suis pas si désœuvrée que cela ! Et puis je dois surtout bien me rappeler que le plus important pour moi ça a toujours été d'écrire, tout simplement...
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commentaires

E
je crois que je comprends ce que tu veux dire. Mais je ne peux m'empêcher de trouver ça très rapide!<br /> Deux mois pour écrire un roman ??? C'est rien du tout !!<br /> Mais il paraît que certains mettent 24h quand d'autres mettent 10 ans alors...
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